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et le Kobe Herald à Kobé, la Japan Gazette à Yokohama. Ces journaux jouent un rôle d’intermédiaire très utile entre l’Extrême-Orient et l’Occident. Il est seulement regrettable que la France n’ait pas un organe du même genre pour aider à son rayonnement et pour mieux exposer ses desseins dans le monde asiatique.

Six agences principales d’information aident à la diffusion des nouvelles générales et tiennent le public japonais au courant des grands événements internationaux.

Mais ce qui provoque un enthousiasme presque aussi vif que le cinéma au Japon, c’est la T.S.F. On installe partout des postes. Depuis 1926, les sans-filistes, constitués en association générale, voient leurs rangs s’accroître dans des proportions inouïes. Les postes commandés par Tokio ont déjà 264 000 abonnés ; ceux d’Osaka, 90 000 ; ceux de Nagoya, 51 000 ; de Dairen, 30 000. Trois quotidiens sont consacrés à la radiotélégraphie et à la radiotéléphonie, et une dizaine de revues sont également spécialisées dans les études de T.S.F. Les autorités japonaises favorisent de tout leur pouvoir la multiplication et le renforcement des postes. Bientôt, les sans-filistes de l’Empire prendront une part extrêmement active à toutes les conversations mondiales qui s’échangent dans l’éther. Entre un air de jazz, une proclamation bolchéviste, un chant hindou et un tam-tam africain, nous entendrons à Paris de gracieuses chansons de geishas et les musiques des restaurants à la mode de Tokio !

Dans les sports, les Japonais ont tenu à mon-