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XLI, 5. Pour la part faite aux femmes dans les fonctions ecclésiastiques, soit par le catholicisme, soit par l’hérésie, dans les premiers siècles, cf. L. Zscharnack, Der Dienst der Frau in den ersten Jahrhunderten der christlichen Kirche, Göttingen, 1902, pp. 77 et suiv., 94 et suiv., 156 et suiv., 175 et suiv.

XLIII, 1. La magie et l’astrologie furent toujours suspectes aux yeux des chrétiens en tant que contraires à l’idée même d’une Providence dont rien ne peut enchaîner les libres décisions. Parmi les métiers qu’énumère Tertullien dans le De Idololatria comme apparenté à l’idolâtrie, il met au premier rang l’astrologie [IX ; Reifferscheid, p. 38]. Toute discussion à ce sujet lui paraît oiseuse, tellement le cas est clair. Il ne s’y résigne que parce qu’un astrologue (il s’agit évidemment d’un chrétien qui avait cru pouvoir garder son gagne-pain quand il avait adhéré à la foi) a osé tenter récemment de justifier l’exercice de sa profession. Tertullien aperçoit et souligne l’objection fondamentale qu’on doit opposer à cet art : en prétendant que la destinée est immuablement inscrite dans les astres, les astrologues rendent superflu le recours au vrai Dieu. Au surplus, ce sont les anges rebelles à Dieu qui ont inventé ces vaines spéculations. — Mais n’est-il pas vrai, objectait-on, que ce furent des mages qui, les premiers, annoncèrent d’après