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XXII, 11 : qui, quando et quibus… instituturi est… probare non habent. Cf., pour la syntaxe, Hoppe, p. 72.

XXIII-XXIV. Sur les circonstances où se produisit le conflit entre saint Pierre et saint Paul, cf. Duchesne, Histoire ancienne de l’Église, t. Ier, Paris, 1906, p. 25 et suiv. — L’incident d’Antioche devait, deux siècles après Tertullien, mettre aux prises l’exégèse de saint Jérôme avec celle de saint Augustin. Saint Jérôme soutenait que l’attitude de Pierre était au fond pleinement approuvée par Paul, et que, si celui-ci avait blâmé Pierre ouvertement de ses concessions aux judéo-chrétiens, c’est par une supercherie dont ils étaient tous deux préalablement tombés d’accord, en vue de faire entendre aux judéo-chrétiens, sous ce prétexte, d’utiles vérités. Saint Augustin, lui, prenait le récit au pied de la lettre, et tenait que Pierre s’était réellement trompé et avait été réellement repris par Paul. L’idée d’admettre dans les Écritures un mendacium officiosum lui était insupportable. Voir l’analyse de leurs polémiques à ce sujet dans la Revue du Clergé français, 15 décembre 1900, p. 141 et suiv. : Controverses entre saint Jérôme et saint Augustin d’après leurs lettres, par A. Dufey. Voir aussi Turmel, Saint Jérôme, 1906, p. 100 et suiv. — Dès le iiie siècle, Porphyre avait exploité cette querelle contre la primauté de saint Pierre. Au moment de la