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exégèse. Il insiste sur ce point que le sens d’une parole est étroitement déterminé par les circonstances diverses où cette parole a été prononcée. Le moment, l’auditoire, ce qui l’a précédée ou suivie, tout a une importance, quand on en veut préciser la portée. Cf. sur l’exégèse de Tertullien quelques vues générales dans mon édition du De Paenitentia et De Pudicitia (Collection Hemmer-Lejay), p. xxv et suiv.

IX, 4. Voici comment Mœhler (trad. Goyau, p. 95) commente ce passage et tout ce qui suit : « Tertullien dit avec raison que le christianisme, ayant un caractère déterminé et certain, ne peut pas être l’objet d’une perpétuelle investigation ; que si l’on établit l’investigation comme un principe fondamental, il n’y a pas d’espoir de parvenir jamais à la foi, ce qui, néanmoins, est le but supposé de l’investigation ; et il n’y a pas de raison non plus de renoncer à l’investigation, puisqu’il existe un nombre infini d’écoles qu’il est juste d’examiner toutes : par là, la majeure partie des chrétiens serait mal pourvue, au point de vue religieux, et le christianisme même serait réellement une singulière institution pour opérer le salut des hommes. » Voir aussi l’appréciation de Freppel, Tertullien, 3e  éd., 1887, t. II, p. 180 et suiv.

X, 6 : semper quaeremus, et nunquam omnino credemus. C’est le texte de Preuschen. Semper cre…mus et nunquam omnino credimus A.