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sait, à chaque fois que l’on nommait une des personnes de la sainte Trinité, pour marquer la croyance de l’Église sur ce mystère. Cela se pratiquait tant pour les enfants que pour les personnes plus avancées en âge. Il paraît cependant que Tertullien n’était point d’avis qu’on baptisât les premiers avant l’usage de la raison, lorsqu’il n’y avait aucun danger de mort, craignant qu’en leur donnant le baptême aussitôt après leur naissance, on n’exposât les parrains à promettre dans le baptême ce que le baptisé ne voudrait peut-être point exécuter dans la suite. En cela on peut l’excuser si on l’entend des enfants des païens ou des autres dont l’éducation était en péril. Il veut encore que l’on diffère le baptême des adultes qui ne sont point mariés, jusqu’à ce qu’ils se marient, ou qu’ils soient fortifiés dans la continence. Tertullien parle de l’ange qui préside au baptême. Il dit que les Apôtres avant le jour de la Pentecôte donnaient le baptême de saint Jean pour préparer à la grâce ; il n’y avait point de différence d’être baptisé dans la mer, dans un étang, une rivière, une fontaine, une mare, un bassin ; que Dieu peut accorder la grâce du baptême à la foi de celui qui en a le désir ; qu’on obtient encore cette grâce par le martyre. Le péché originel, avec lequel nous naissons tous, nous rend le baptême indispensable ; et nous sommes toujours impurs et coupables aux yeux de Dieu, tant que nous n’avons point été régénérés dans l’eau. La circoncision ne produisait pas le même effet ; elle ne servait aux Israélites que pour les distinguer des autres peuples.

IX.

SUR LA CONFIRMATION.

Au sortir de l’eau, le nouveau baptisé reçoit l’onction ; d’où lui vient le nom de chrétien. Ensuite on lui impose les mains avec la bénédiction et l’invocation du Saint-Es