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nom de corps, Tertullien comprend toutes sortes de substances, soit corporelles, soit spirituelles ; ce qui n’empêche pas qu’il nomme quelquefois substances spirituelles, celles qui le sont en effet, comme les anges, bons ou mauvais. Il dit que ceux-ci ont été condamnés pour avoir révélé aux femmes qu’ils aimaient, les secrets qui leur avaient été confiés.

VI.

SUR L’IMMORTALITÉ DE L’AME, SUR LE LIBRE ARBITRE.

Tertullien enseigne que l’ame est immortelle de sa nature ; que, de même que tous les hommes ont naturellement la connaissance d’un Dieu, plusieurs connaissent que leur ame est immortelle ; qu’elle se connaît elle-même ; qu’après sa séparation d’avec le corps, elle sera punie dans les enfers si elle l’a mérité, ou récompensée dans le ciel sans attendre la résurrection de son corps, sans lequel néanmoins son bonheur ou son supplice ne sera point entier ; que l’on expie les fautes légères après la mort, en attendant la résurrection ; que l’homme étant doué du libre arbitre, il est en son pouvoir d’obéir ou de désobéir à la loi de son Dieu, de même qu’il était au pouvoir d’Adam de ne point pécher.

VII.

SUR LA NÉCESSITÉ DE LA GRACE, L’UTILITÉ DE LA CRAINTE, LA CONTINENCE ET LE MENSONGE.

Il reconnaît que, pour faire le bien, nous avons besoin du secours de la grâce de Dieu, qui la donne à qui il lui plaît et selon son bon plaisir ; que cette grâce est victorieuse et plus forte que la nature, dont elle surmonte la résistance ; que la crainte de Dieu est dans l’homme un acte de religion ; qu’elle est le commencement du salut, et qu