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qu’avec l’expiration de ces soixante-dix semaines et la destruction de la ville, ont dû cesser également l’onction sacerdotale et les sacrifices.

Il nous suffit pour le moment d’avoir parcouru rapidement tout ce qui concerne le Christ, d’où il résulte qu’il s’est montré tel qu’il était annoncé, ne fût-ce que par cette concordance avec les Ecritures que nous avons rapportées, outre que le plus grand nombre les interprète avec nous contre les Juifs. En effet, ils n’oseraient ni révoquer en doute, ni contester ce qui a été écrit et que nous produisons contre eux. D’une part, comment nier des choses parfaitement d’accord avec les divines Ecritures ? De l’autre, est-il possible de ne pas reconnaître comme accomplis les événements qui, d’après la prophétie, devaient suivre la passion de Jésus-Christ ? En effet, le plan prophétique n’aurait pas eu son accomplissement, si Jésus-Christ, après lequel devait s’accomplir tout ce qui était annoncé, n’était pas venu pour attester que toutes les prophéties avaient eu leur consommation.

XII. Regarde toutes les nations sortant de l’abîme des erreurs humaines, pour arriver à la connaissance du Seigneur Dieu créateur et de son Christ, Dieu comme lui ! Puis, nie, si tu l’oses, qu’un si merveilleux événement ait été prédit ! Je t’arrête aussitôt par ces paroles que le Père adresse à son Fils dans le Psalmiste : « Tu es mon fils ; je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi, et je te donnerai les nations pour héritage, et les extrémités de la terre pour empire. » Tu ne seras pas mieux fondé à l’appeler fils de David au lieu de Christ, encore moins à prétendre que l’empire de la terre a été promis à David qui ne régna que sur la nation juive, plutôt qu’à Jésus-Christ qui règne sur tout l’univers par la foi à son Evangile. Ecoute encore Isaïe : « Moi le Seigneur, je l’ai appelé dans les secrets de ma justice pour ouvrir les yeux des aveugles, » c’est-à-dire de ceux qui étaient plongés dans l’erreur, « pour briser les liens des captifs, » c’est-à-dire pour