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évêques, parce qu’il le prescrit, à tons ? D’où viennent l’évêque et le clerc ? Ne sortent-ils pas du peuple ? Si tout le peuple n’est pas assujetti à la loi de la monogamie, où prendre les monogames du clergé ? Faudra-t-il instituer quelque ordre particulier de monogames pour en recruter les membres du sacerdoce ? S’agit-il de nous enfler d’orgueil et de nous élever au préjudice du clergé ? alors nous sommes tous une même chose ; alors nous sommes tous prêtres, « parce que Jésus-Christ nous a faits prêtres de » Dieu et de son Père. » S’agit-il, au contraire, d’embrasser la discipline sacerdotale ? alors nous déposons les insignes du sacerdoce et nous nous déclarons inférieurs. Il fallait donc que toutes les règles de la discipline commune à tous fussent présentées dès le début, comme pour servir un jour de principe à tous ceux qui gouverneraient l’Église, afin que le peuple sût qu’il devait observer la discipline qui fait les préposés, et que l’autorité elle-même ne s’autorisât point des prérogatives de son rang pour descendre jusqu’à la licence.

L’Esprit saint prévoyait que plusieurs diraient : Tout est permis aux évêques, ainsi que votre évêque d’Uthina[1], qui ne craignit pas la loi Scantinia[2]. En effet, combien de digames qui président parmi vous et qui insultent à l’Apôtre, ou du moins qui ne rougissent pas quand on lit ces passages en leur présence. Poursuis donc, toi qui penses que la monogamie n’est faite que pour les évêques ; efface de la même main les autres articles de la discipline, qui sont exigés des évêques en même temps que la monogamie : « Ne sois ni adonné au vin, ni violent, ni prompt à frapper, ni querelleur, ni avide d’argent, ni inhabile à gouverner la maison ou à maintenir tes enfants dans l’obéissance, ni cherchant ta bonne renommée auprès

  1. Ville d’Afrique. C’était une colonie fondée par les Romains.
  2. La loi Scantinia portait les peines les plus sévères contre les corrupteurs de la jeunesse des deux sexes.