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un extérieur qui ne lui appartient pas, c’est-à-dire sous la marque distinctive de la virginité. Elle demeure néanmoins sous cet extérieur, qui lui est au moins étranger, de peur de faire connaître son crime en changeant de dehors. Puis, les voilà, elle et ses pareilles, qui, ne sachant que trop bien qu’elles sont souillées, osent s’approcher de Dieu la tête découverte.

Mais le Seigneur qui a dit en Dieu jaloux : « Il n’y a rien de caché qui ne se découvre à la fin, » permet que les désordres de la plupart éclatent au grand jour. Car elles ne les confesseront jamais que trahies par les vagissements de leurs enfants. Si on en reconnaît plusieurs par ces témoignages, ne peut-on pas les soupçonner de plus grands crimes encore ? Je le dirai, quoique malgré moi, il est difficile qu’une fille devienne femme une fois, quand elle ne craint pas de le devenir, et que l’étant devenue, elle peut feindre la virginité jusque devant Dieu. Quels horribles attentats elle se permettra contre son sein, de peur d’être surprise dans la maternité ! Dieu sait combien d’enfants seraient venus à la lumière parfaits et entiers, si leurs mères n’avaient longtemps combattu pour les étouffer. Ces sortes de vierges conçoivent facilement et accouchent sans peine, mais d’enfants semblables à leurs pères. Voilà les crimes qui naissent d’une virginité contrainte et involontaire.

Le désir lui-même de paraître est déjà une violation de la pudeur, et le soin de plaire aux hommes, conséquemment, renferme en soi quelque chose qui n’est pas d’une vierge. Que son intention soit pure, je vous l’accorde ; toutefois est-il qu’en se montrant, elle court nécessairement des dangers lorsqu’elle est frappée par cette multitude de regards, lorsque tous ces doigts qui la montrent chatouillent son orgueil, lorsqu’elle excite des transports immodérés, lorsqu’elle prend feu au milieu des baisers et des embrassements répétés de ses frères. Ainsi le front s’endurcit ; ainsi la pudeur s’affaiblit peu à peu ; ainsi l’on tombe