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au devoir que nous rendons à Dieu, ou bien nous lie-t-elle davantage au Seigneur ? Ta station ne sera-t-elle pas plus solennelle, si tu es debout et sous les armes devant l’autel de Dieu ? En recevant le corps du Seigneur, et en le gardant pour l’emporter chez toi, tout est sauf, et la participation au sacrifice, et l’accomplissement de ta bonne œuvre. Si la station a emprunté son nom aux usages militaires, « car nous sommes la milice de Dieu, » n’est-il pas vrai que dans le camp ni la tristesse ni la joie n’empêchent un soldat de faire sa station ? Joyeux, il remplira son devoir plus volontiers ; triste, il n’en montrera que plus de vigilance.

Quant au vêtement des femmes dans les églises, la variété des observances sur ce point fait qu’il siérait peu à un homme tel que moi, et surtout à un homme qui n’a aucun rang dans l’Église, d’en parler après le très-saint Apôtre, si ce n’est toutefois qu’il n’y a aucune témérité à en parler sur l’autorité de l’Apôtre lui-même. Pierre, inspiré du même esprit que Paul, s’exprime dans les mêmes termes que lui, pour recommander la modestie des vêtements et flétrir la pompe des habits, l’orgueil de l’or, et le vaniteux édifice de la chevelure. Mais comme les usages diffèrent dans les églises[1]…….

  1. La fin de ce traité manque dans tous les manuscrits.