Page:Tertullien - Œuvres complètes, traduction Genoud, 1852, tome 3.djvu/226

Cette page n’a pas encore été corrigée

que ce n’est pas le Père, mais le Fils, qui a été vu et entendu autrefois. Enfin, il dit : « Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne m’avez point reçu ; tant il est vrai que c’était toujours le Fils sous le nom de Dieu, de Roi, de Seigneur, de Tout-Puissant, et de Très-Haut. A ceux qui lui demandent ce qu’ils ont à faire, il répond : « Croyez à celui que Dieu a envoyé. » Il déclare plus bas qu’il est le pain que le Père devait donner du haut des cieux : « Tout ce que mon Père me donne, poursuit-il, viendra à moi, et je ne rejetterai point celui qui se présentera. Car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or la volonté du Père est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie et la résurrection. Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire. Quiconque a ouï le Père et en a l’intelligence, vient à moi. Non qu’aucun ait vu le Père, » ajoute-t-il encore ici, afin de montrer que c’est le Verbe du Père qui les enseigne. Mais lorsque la multitude l’abandonne, et qu’il demande à ses apôtres s’ils veulent l’abandonner aussi, que répondit Simon Pierre ? « Où irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie, et nous croyons que vous êtes le Christ. » L’a-t-il nommé le Père ou le Christ du Père ?

XXII. De quelle doctrine, nous dit-il, que les auditeurs s’étonnaient ? De la sienne ou de celle de son Père ? De même, quand ils s’interrogent entre eux pour savoir s’il était le Christ, ils ne se demandent pas s’il est le Père, mais s’il est le Fils. « . Vous ne savez pas, dit-il, d’où je suis ; je ne suis point venu de moi-même ; mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez point. Mais moi je le connais, car je suis par lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » Il n’a pas dit : c’est moi qui me suis envoyé moi-même, mais « c’est lui qui m’a envoyé. » De même quand les Pharisiens furent envoyé pour mettre la main sur lui, il leur dit : « Je suis encore un peu de temps avec vous, et je retourne à celui qui m’a envoyé. » Mais