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vivantes par l’incendie ! combien d’hommes dévorés par les bêtes féroces, au fond des forêts, ou jusqu’au milieu de nos cités, par celles qui s’échappent de leurs barrières ! Combien qui ont succombé sous le poignard des brigands ! combien qui ont été attachés à une croix par leurs ennemis, torturés d’abord et ensuite abreuvés d’outrages ! Pas un qui, tous les jours, hésite à souffrir pour un homme ce qu’il ne veut pas souffrir pour l’amour de Dieu ! Le temps présent le proclame assez haut. Que de personnages de la plus haute distinction périssent d’une manière qui ne répond ni à leur naissance, ni à leur dignité, ni à leur âge, ni à leur beauté ; et cela pour qui ? pour un homme ; par ses mains, s’ils l’ont trahi ; par la main de ses ennemis, s’ils lui sont restés fidèles !