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I. Tu m’as demandé dernièrement, mon bien-aimé Fabius, s’il est permis ou non de fuir pendant la persécution, parce qu’il se préparait je ne sais quel événement. J’ai écrit quelques mots sur cette matière, en tenant compte du temps et du lieu, et à la sollicitation de certaines personnes. J’ai emporté avec moi cette ébauche, d’ailleurs fort incomplète, pour la remanier ici avec plus de force et de développement, puisque tu le désires, et que d’ailleurs les circonstances paraissent le réclamer. Plus les persécutions sont fréquentes, plus il est à propos d’examiner comment la foi doit les accueillir. Il vous importe surtout de l’examiner, vous qui, peut-être, si vous n’avez pas reçu le Paraclet, « de qui viennent toutes les vérités, » avez à bon droit l’oreille du cœur fermée à ces questions, comme à toutes les autres. Ainsi, pour mettre de l’ordre dans cette question, nous remarquons qu’il faut commencer par établir la nature de la persécution elle-même, en cherchant si elle vient de Dieu ou du démon, afin qu’il nous soit plus facile d’en déterminer les conséquences. Car la