tence et leurs relations mutuelles avec des yeux désillusionnés.
Poussée par le besoin d’un débouché toujours plus étendu, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il faut que partout elle s’implante, que partout elle s’établisse et crée des moyens de communication.
Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l’industrie sa base nationale. Les vieilles industries nationales sont détruites ou sur le point de l’être. Elles sont supplantées par de nouvelles industries dont l’introduction devient une question vitale pour toutes les nations civilisées ; industries qui n’emploient plus des matières premières indigènes, mais des matières premières venues des régions les plus éloignées, et dont les produits se consomment non seulement dans le pays même, mais dans tous les coins du globe. À la place des anciens besoins satisfaits par les produits nationaux naissent de nouveaux besoins exigeant, pour leur satisfaction, les produits des contrées les plus lointaines et des climats les plus divers. À la place de l’ancien isolement local et national se développe un trafic universel, une dépendance mutuelle des nations. Ce qui se passe dans la production matérielle se reproduit dans la production intellectuelle. Les productions intellectuelles d’une nation deviennent la propriété commune de toutes. L’exclusivisme et les préjugés nationaux deviennent de plus en plus impossibles ; et des diverses littératures nationales et locales se forme une littérature universelle.
Par le rapide perfectionnement de tous les instruments de production et des moyens de communication,