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APPENDICE

Nous signalerons un incident caractéristique entre tous. Au cours du congrès, un citoyen, soupçonné probablement d’avoir des idées moins réactionnaires que l’assemblée, se voit refuser la parole sous prétexte que, n’ayant ni carte électorale, ni états de service militaire, il ne peut établir sa qualité de Français. Il proteste, déclare qu’il est Français par le cœur sinon par la loi et que, pendant la guerre, il combattait dans un corps franc ; rien n’y fait : il est mis à la porte par ces chauvins altérés de légalité. Ils lui auraient accordé la parole s’il eût pu prouver qu’il avait porté la livrée versaillaise et sans doute ils ne se seraient pas inquiété de savoir à quel moment, — si c’était en 1871, en compagnie de la horde des bandits, assassins de Paris.

Les citations suivantes sont tirées du journal radical la Tribune, le véritable promoteur du Congrès, qui a pu, dans son numéro du 3 octobre, se rendre ce témoignage : « La Tribune a fait tout ce qui était humainement possible pour le Congrès ; elle en a semé l’idée, elle l’a fait germer, rien n’a pu nous détourner de notre œuvre. » Cet organe des radicaux a été l’organe officiel du « Congrès ouvrier » dont il publiait les communications, ainsi que les procès-verbaux complets.

Nous ne citons pas les paroles qui engagent plus spécialement la responsabilité de ceux qui les ont prononcées, nous citons celles (particulièrement remarquables) qui ont été publiées comme émanant du Congrès entier ou à la production desquelles il s’est associé par des applaudissements, par adhésion de