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les avons déjà vus à l’œuvre, alors qu’après la Commune, comme des crapauds après l’orage, ils émergeaient de tous les points de l’horizon, et libres par leur insignifiance, préludaient dans leurs réunions syndicales aux prouesses du Congrès.

Nous connaissons la race, vieille comme la trahison, et, à défaut de leurs hauts faits, ceux de leurs aînés[1] suffiraient à nous avertir. Même langage, mêmes théories, même politique, c’est-à-dire, même hypocrisie : c’est à ne plus distinguer les syndicaux de formation versaillaise des internationaux de formation impériale. Ils suivent la même voie, iront-ils jusqu’au bout ; les verrons-nous, eux aussi, marcher au massacre de ceux dont ils auraient su se faire des électeurs et aboutir comme les Tolain et les Héligon dans les régions hautes et basses de la police versaillaise ?

Nous parlons des habiles, des meneurs, non de ceux qu’ils calomnient en prétendant les représenter ; nous, nous ne parlons même pas de quelques entraînés, qui, intimidés, n’ont pas su protester, mais qui sauront se retrouver[2].

Nous devons aussi reconnaître qu’à cette période de leur développement quelque sincérité se mêle à

  1. Il ne s’agit ici que de la partie dite française de l’Internationale, la seule qui ait mérité la honte de ce rapprochement, il s’agit de ces internationaux qui surent être agréables à l’Empire comme les syndicaux à Versailles.
  2. Nous avions raison d’excepter une partie des délégués ; on nous affirme que pendant le Congrès les protestations les plus vives se sont produites mais ont été étouffées par le bureau et la majorité réactionnaire.