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le financier a fondu sur les campagnes. Les « bas de laine » se sont vidés dans les caisses des maisons de jeu. Les krachs sont arrivés. À son tour, la petite terre s’est hypothéquée. Souvent son propriétaire, après une mauvaise récolte, après une opération mal conduite, ne peut plus payer l’intérêt du prêt. Alors il est exproprié au profit, non pas du noble ni du riche bourgeois, dont l’homme du peuple accepte encore la suprématie, parce que l’aristocrate de naissance est ordinairement un homme poli, mais au profit du parvenu du village, d’un égal de la veille. Le propriétaire dépossédé est obligé de devenir le valet de ferme, le salarié de son acquéreur. Le froissement des orgueils, les rancunes du malheureux contre le plus fortuné allument lentement dans les campagnes des haines sociales, préparent des Jacques.

Le travail révolutionnaire se poursuit par la centralisation des capitaux industriels et par l’accumulation des richesses dans un