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Aux uns ils prêchent la charité, aux autres la résignation.

Si ces sentiments ne sont pas assez forts pour maintenir l’harmonie entre les deux antagonistes, le capital et le travail, ils recourent à l’arbitrage.

Mais si les ouvriers n’acceptent pas l’arbitrage, les contraindra-t-on par la force à s’y soumettre ? Si c’est le patron qui trouve trop onéreuse la décision de l’arbitre, si réellement cette décision est contraire à ses intérêts et le met dans l’impossibilité de soutenir la concurrence, les réformateurs chrétiens l’obligeront-ils à continuer son industrie ? Pourront-ils l’empêcher de fermer son usine et de jeter ses ouvriers à la rue ? Et s’ils le peuvent, que devient le principe de la propriété ?

Les réformateurs chrétiens, nous n’avons pas dit socialistes, parce qu’ils ne veulent pas toucher au fondement de la société qui est la propriété individuelle, les réformateurs chrétiens sont d’honnêtes gens, la partie saine de