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partir avec les anarchistes et avec M. Guesde. Il les avait cruellement fouaillés.

Cependant, en arrivant parmi les révolutionnaires d’avant-garde, il ne distingua pas entre les petites bandes rivales. Il se présenta comme homme de la révolution, étranger à toutes les querelles passées. La masse, qui cherchait un nom de ralliement, trouva celui de M. Henri Rochefort.

Les anciens sectateurs de M. Brousse, qui avaient approuvé l’exclusion de M. Guesde du parti, ne se seraient pas rangés derrière M. Guesde sans répugnance ; les guesdistes, qui accusent M. Brousse de trahison, n’auraient pas voulu se grouper autour de lui, même s’ils avaient découvert en lui les qualités d’un général. Les blanquistes n’auraient consenti à marcher derrière personne, et eux-mêmes n’avaient personne à mettre devant.

L’union révolutionnaire ne pouvait se faire que derrière un homme neutre, qui n’eût pas été mêlé aux petites disputes des groupes, et