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auprès des autres, des noms d’adversaires qu’on croyait implacables.

Ce premier effort ne fut pas bien récompensé. Mais bientôt un secours inattendu arriva aux socialistes.

M. Henri Rochefort est le « juif errant » de la politique. Il ne se fixe jamais. Il marche, il marche toujours en avant. Quand le parti radical, qu’il avait servi avec tant de constance et tant de succès depuis dix ans, eut triomphé des opportunistes, M. Rochefort se retourna contre ses amis de la veille. Il quitta leurs rangs pour courir à l’avant-garde révolutionnaire. M. Henri Rochefort n’appartient à aucune école socialiste. Il n’a pas de doctrine. Il est révolutionnaire par instinct frondeur, par habitude, par un certain désir de justice sociale louable, enfin par aversion inconsciente de grand seigneur contre le parvenu, contre le boutiquier, contre le « traitant », contre l’homme d’argent.

M. Henri Rochefort avait eu jadis maille à