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leur coterie. Enfin ils prétendaient que M. Lissagaray ne devait point, quoique fondateur et directeur du journal, avoir plus d’autorité que chacun d’eux sur la politique. Ils voulaient faire du parlementarisme dans la rédaction. M. Lissagaray, qui est hébertiste[1], hait le régime parlementaire. C’est un monsieur qui veut être le maître chez lui. Il mit à la porte MM. Brousse et consorts.

Cette mésaventure amusa beaucoup les rédacteurs du Citoyen, MM. Guesde et Cie. Les évincés entrèrent en fureur. Ils citèrent M. Lissagaray à comparaître à la barre du peuple et l’accusèrent de haute trahison. L’accusé alla se défendre et couvrit ses accusateurs de sarcasmes et d’injures.

La polémique continua dans la Bataille, jusqu’à la disparition de ce journal[2], sur le dos des rédacteurs remerciés. De temps à autre elle

  1. M. Lissagaray est hébertiste, mais il n’est pas blanquiste. C’est un révolutionnaire qui croit que la révolution doit se faire par Paris.
  2. En novembre 1885.