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chistes ne tient pas à une rivalité d’ambition. Elle tient à la différence des tempéraments. Les anarchistes sont des hommes de désordre ; les blanquistes sont des hommes d’ordre. Ils ont l’instinct de gouvernement, du sens politique. Jamais on ne les voit refuser un concours d’où qu’il vienne : ce sont vraiment des opportunistes. M. Ranc, qui est un ancien blanquiste, a pu écrire que Blanqui était le fondateur de l’opportunisme. On doit noter, à l’appui de cette observation, que presque tous les anciens blanquistes qui n’ont pas persisté sont entrés dans les partis de gouvernement. M. Ranc a été l’ami, le confident, le conseiller de Gambetta ; hommes de gouvernement, M. Levrault, au Conseil municipal, M. Villeneuve et M. Germain Casse, à la Chambre, etc.

Les principaux blanquistes sont M. Eudes, ex-général ; M. Vaillant, conseiller municipal ; M. Granger[1], M. Chauvière, M. Margue-

  1. M. Granger, qui est tout dévoué à sa cause, qui lui a donné toute sa fortune, est la tête du Comité révolution-