Page:Terrail - La France socialiste.djvu/225

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
207
LA FRANCE SOCIALISTE

avant. Les entreprises aventureuses, hasardeuses, sont de leur compétence. Mais tant qu’il s’agît de savoir si on doit mettre en tête d’un programme les considérants de l’Internationale ou les considérants du programme du Havre, les blanquistes hochent la tête avec indifférence. Comme le soldat qui doit toujours « marcher au canon », ils vont partout où il entendent parler de révolution.

Il y a cependant un parti avec lequel les blanquistes ne s’entendent pas du tout : c’est c’est le parti anarchiste. Il est vrai que les anarchistes sont en désaccord avec toutes les autres factions révolutionnaires. Il y a eu des luttes à mains plates, à poings fermés et à coups de dossiers de chaises entre blanquistes et anarchistes dans les meetings[1].

Cette hostilité des blanquistes et des anar-

  1. Le champion blanquiste de ces batailles était un géant nommé Parisel, artiste peintre de sa profession, Parisel, qui n’avait rien de commun avec le membre de la Commune dont il portait le nom, est mort il y a quelques mois. Il avait fait partie de la délégation française envoyée l’an dernier en Hongrie.