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l’amnistie qui leur permit de rentrer en France, où ils retrouvèrent en liberté leur maître, Auguste Blanqui. Il avait, après l’élection de Bordeaux en 1879, pu sortir de la prison de Clairvaux.

Avec les amis anciens et quelques nouvelles recrues, en très petit nombre, qu’il put faire, car la vogue, dans la classe ouvrière, était au parti collectiviste, Blanqui organisa ses cadres. Il fonda le « parti révolutionnaire ». Ce parti a des comités dans beaucoup d’arrondissements. Les comités sont tous reliés au Comité révolutionnaire central. Les comités et leurs adhérents eurent pendant quelque temps un journal quotidien : Ni Dieu ni maître, qui, après avoir publié une trentaine de numéros, devint hebdomadaire.

Ni Dieu ni maître aujourd’hui a disparu[1].

  1. Dès sa naissance, Ni Dieu ni maître eut à soutenir un procès singulier. Les bureaux du journal étaient établis dans le passage de l’Opéra. Sur la porte de l’imprimerie, Blanqui avait fait tracer en grandes lettres noires sur un fond rouge le titre de son journal.

    Le comte de X…, propriétaire du passage, demanda