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joie s’est mêlé un regret, car derrière eux est un coin de terre qu’ils appellent la patrie, n’osant croire encore à cette sublime pensée : la fraternité universelle. Prouvons-leur que nous les aimons ; qu’un jour il n’y aura plus ni confins, ni limites, mais un seul peuple uni d’affections et d’intérêts. »

La rédaction expose ensuite son système d’éducation des femmes.

Elle se plaint, avec raison, de l’insuffisance de l’instruction des jeunes filles et s’en prend au gouvernement déchu.

« Il y a quelques jours, écrit Mme Riboyet avec une certaine naïveté, de toutes parts la corruption veillait : les hommes se vendaient ; les femmes se livraient sans amour ; on comptait la dot, non les vertus, et cependant le cœur n’était pas mort, la cupidité seule lui imposait silence… Toucher le piano, danser ou chanter, tel était le fond de ce qu’on appelait une brillante éducation. Brillante, oui ; solide, non.