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frères, et que, s’il est prématuré de proclamer l’alliance spontanée des peuples, il est imprudent de ne pas la préparer par des moyens raisonnables que l’esprit d’union sait inspirer à chaque écrivain.

« Au lieu de blâmer avec amertume les rois oppresseurs, ne serait-il pas plus sage de les attirer pour les guider dans la voie du progrès ? Les étrangers qui viennent en France n’y laissent pas seulement leur or, ils y laissent leurs préjugés et s’en retournent avec des idées de liberté qu’ils déposent en germe au cœur de leur nation, où elles se fécondent…

« La grande croisade des peuples s’organise pour marcher à la conquête d’une Jérusalem nouvelle : le principe de l’unité universelle. La France a marqué le pas et sert d’avant-garde.

« Au premier cri de victoire poussé à Paris par les vainqueurs des barricades, les étrangers se sont émus. Bientôt, cependant, l’enthousiasme général les a gagnés ; mais à leur