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XVI

LES FEMMES

Le mouvement des femmes vers l’émancipation de leur sexe n’est qu’un épisode dans l’histoire du parti socialiste en France.

D’abord la revendication féminine fut une revendication de sentiment que les révolutionnaires accueillirent très mal[1].

  1. On se souvient de la correction outrageante infligée à Théroigne de Mirecourt pendant la Révolution. Elle fut fouettée, en plein jour, aux Champs-Elysées. Des autres femmes célèbres de cette époque, deux furent guillotinées, Mme  Roland et Olympe de Gouge. Rose Lacombe, la maîtresse de Challier, de Lyon, fut épargnée parce qu’elle fréquentait le club hébertiste de l’Évêché.

    Pendant la période révolutionnaire, les femmes formèrent quelques associations que les philosophes encouragèrent, mais que le pouvoir vit avec déplaisir. Le mouvement féminin commença réellement sous Louis-Philippe avec les prédications des utopistes communistes.