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mentaires des journaux conservateurs favorisèrent la propagande collectiviste en France. M. Jules Guesde et ses amis de l’Égalité redoublèrent de zèle dans leur propagande.

Attaqués par la presse « bourgeoise, » par la presse anarchiste de Suisse[1], contrecarrés par les Chambres syndicales ouvrières, où dominaient les idées coopératistes et réformistes[2], les Guesdistes, qui avaient formé autour de leur journal le groupe de l’Égalité firent lentement des recrues dans la partie la plus militante de la classe ouvrière[3].

Au mois de mars 1878, ils prirent part aux banquets anniversaires de la Commune et y firent voter des adresses aux socialistes étrangers. C’était donner à leur socialisme un caractère

  1. Voir le chapitre : MM. Guesde et Brousse.
  2. M. Chabert fut un de ces adversaires des débuts du collectivisme.
  3. Nous n’avons pas à entrer dans les minuscules détails de la lutte pour l’existence que soutint l’Égalité. On essaya de l’englober dans des poursuites contre des internationalistes. Elle se trouva un instant sans imprimeur, etc… Tous ces épisodes ne sont d’aucune importance.