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se rallier au candidat républicain le plus avancé[1].

Le caractère conservateur et purement réformiste du congrès ouvrier de 1878 à Lyon fut accentué encore par le rejet de la première proposition collectiviste qui eût été faite dans une assemblée ouvrière française.

Cette proposition, qui marque l’entrée en ligne des collectivistes dans la bataille ouvrière, fut faite par deux guesdistes de la première heure : MM. Dupire et Ballivet.

En voici le texte :

« Considérant,

« Que l’émancipation des travailleurs ne sera un fait accompli que lorsque ceux-ci jouiront du produit intégral de leur travail ;

  1. Cette tactique a été abandonnée. Depuis que le parti ouvrier s’est constitué en parti de classe distinct, ses candidats maintiennent leur candidature au second tour de scrutin, même au risque de faire le jeu des adversaires de la République ou des républicains les plus modérés. Il y a eu souvent chez les républicains radicaux de belles colères contre des socialistes qui refusaient de se désister au scrutin de ballottage en faveur de leurs candidats. Dans plusieurs circonstances l’entêtement des socialistes à affirmer la séparation des classes a servi des candidats « conservateurs ».