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LIVRE IV


DÉCADENTS & SYMBOLISTES



D’école décadente proprement dite, ayant un maître et des disciples, et des principes nettement formulés qui se puissent discuter, il n’y en eut, à vrai dire, jamais. Il y eut seulement ceci : Deux poètes du Parnasse, de tempérament très différent et de valeur très inégale, M. Paul Verlaine et M. Stéphane Mallarmé, étaient arrivés, chacun de son côté, et, à ce qu’il semble, sans grand souci du succès ni de la réclame, à une façon d’écrire très personnelle, et la moins faite du monde pour être imitée. Ils y étaient arrivés, l’un par une sorte d’exaspération des sens, l’autre par une manière de dérangement des facultés cérébrales. Des jeunes