Page:Tellier - Le Véritable Métropolitain.djvu/50

Cette page a été validée par deux contributeurs.

versent perpétuellement Paris, ce carrefour du monde. Il faut qu’il les serve, qu’il leur permette de traverser le carrefour de part en part.

Un Métropolitain parisien doit être d’abord et avant tout le prolongement et la ligature de toutes les grandes lignes de chemins de fer.

Il faut repousser avec la dernière énergie tout projet qui ne part pas de ce principe fondamental. L’anneau d’Eiffel est tout le contraire de ce chemin de fer nécessaire, c’est pourquoi le bon sens public n’en veut pas.

Mieux vaut attendre encore qu’on mette à l’enquête un projet digne de Paris et de la France. Nous avons attendu vingt ans, nous sommes bronzés sur l’attente. Nous serons peut-être tous morts quand le vrai Métropolitain de Paris traversera la grand’ville, mais j’aime encore mieux cette perspective que l’éventrement inutile des grandes voies de Paris pendant des années, pour arriver à faire ce qu’Eiffel appelle encore dans son projet « un champ d’expériences pour la construction et l’exploitation d’autres anneaux futurs ! » Encore des anneaux ! Trop d’anneaux et de champs d’expériences, merci !

Quand on songe que dans le tracé de son anneau, Eiffel laisse à plus de sept cents mètres de distance la gare Saint-Lazare, qui constitue le vrai point de départ d’un Métropolitain parisien, on se demande s’il n’a pas regardé Paris du haut de sa tour à travers un brouillard épais le jour où il l’a forgé, son anneau ! L’Ouest regimbe et demande à être mis sur le circuit.

À quoi bon ? Il ne conduit à rien, ce circuit.