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espérer un chemin de fer aérien grandiose. On nous offre une taupinière sans issue.

Quant à nous transiter de la gare Saint-Lazare à la gare de Lyon, ou de la gare du Nord à la gare Montparnasse, quant à la connexion tant de fois demandée des grandes gares entre elles, néant.

Pourquoi faire ? Eiffel dit une chose bien simple : « Je me confine dans un projet modeste. Je ne demande pas un sou pour l’exécuter et je pense gagner beaucoup d’argent en l’exploitant. Prenez mon anneau ! »

— Voilà qui est parler, s’écrie-t-on en haut lieu. Justement nos finances ne sont pas brillantes. Le public nous embête avec le Métropolitain, qu’il réclame comme un enfant depuis la guerre de 1870. Donnons-lui son Métropolitain et qu’il nous fiche la paix ! Eiffel propose de le faire ? Qu’Eiffel le fasse ! Il a pour lui le prestige de sa tour. Il ne demande ni subvention, ni garantie pour nous faire un petit machin souterrain qui n’aura pas grande utilité, mais qui bouleversera Paris pendant dix ans. Aurons-nous assez l’air de faire grand ! Acceptons l’anneau d’Eiffel !

Et une phrase typique vole sur le Paris industriel et commercial, phrase qui s’est échappée de lèvres ministérielles :

— Le meilleur Métropolitain est celui qui se fera.

Mais il faut encore que ce Métropolitain ne soit pas un contre-sens ! Il ne faut pas qu’il abasourdisse les Parisiens et les étrangers qui tra-