Sur ce sujet, je citerai une humoristique appréciation de M. Joly, extraite d’une excellente étude faite par cet ingénieur, dans les Annales industrielles, sur les projets de Métropolitain souterrain.
« Tous ces clients forcés, dit M. Joly, préfèreraient à coup sûr un Métropolitain-viaduc à un Métropolitain-tunnel.
C’est que les Parisiens se rendent bien compte des inconvénients, que ces longs tunnels auront pour eux. Signalons-en quelques-uns, sur lesquels on a trop peu insisté jusqu’ici, bien qu’ils aient une grande importance pour le Parisien.
C’est d’abord l’humidité permanente et toujours froide d’un souterrain, dont le niveau des rails sera toujours inférieur, de plus de 6 mètres, à celui de la chaussée. Cet inconvénient sera peut-être fort peu sensible en hiver, mais en été, ce sera, pour le Parisien et pour les Parisiennes en promenade et échauffés par la marche, de superbes occasions d’attraper des refroidissements, des pleurésies, des bronchites, et autres maladies savantes en ies ou ites, dont ils ne se soucieront certainement pas de courir les risques. Ajoutez-y le courant d’air perpétuel entretenu dans le souterrain par les ouvertures béantes des stations et par les cheminées d’aérage espacées de 50 mètres en 50 mètres, et vous verrez que la descente d’escaliers de 40 marches au moins constituera durant tout l’été, pour la santé des voyageurs, un danger sérieux qui éloignera plus d’un Parisien de ce mode de transport.
Un autre inconvénient, non dangereux, il est