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ce qui, avec la progression naturelle de 3 1/2 0/0 existant annuellement dans les transports, nous amènera en deux ans à un milliard de voyages.

Cette estimation n’est pas forcée, par la raison simple, que les correspondances étant supprimées, il y aura beaucoup plus de voyageurs ; et que, d’autre part, les facilités données de tous côtés amèneront à voyager plus fréquemment.

Un exemple de cette situation est fourni par les bateaux-omnibus. Quand ils prenaient 20 à 25 centimes, les voyageurs étaient peu nombreux ; quand ils se sont réduits à 10 centimes, leur trafic est devenu considérable. En fait, il faut qu’il ait au moins triplé, pour que cette administration ait eu avantage à maintenir un prix réduit de 50 0/0.

Le bénéfice, par voyageur, sera beaucoup plus grand avec le nouvel état de choses, que maintenant, par la raison simple que, les correspondances étant supprimées, tous les frais de locations de bureaux, d’employés, etc., etc., n’existeront plus ; qu’ensuite la traction, faite par des moyens meilleurs, coûtera moins cher.

En résumé, on peut estimer le bénéfice être, non pas de 50 à 60 0/0 comme dans les chemins de fer, mais de seulement 33 0/0, sans préjudice des 32 millions perdus annuellement par le public en temps, et qui seront regagnés, au grand profit de l’activité des affaires.

Or, ce bénéfice sera vite dépassé ; car l’augmentation normale de la circulation apportera une augmentation constante des gains, tandis que les frais généraux progresseront dans une proportion beaucoup moindre.