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c’est-à-dire vers la métropole, qui constitue un monde à part, la circulation.

À Paris, les choses ne sont plus identiques. Elles diffèrent, au contraire, absolument.

Il n’y a plus, en effet, comme à Londres, ce vaste courant, qui, le matin, se dirige sur la Cité, pour en être ramené le soir ;

Il n’y a pas l’afflux de gens d’affaires, qui, tout le jour, viennent vers la Banque et les grandes institutions de crédit ou de commerce existantes dans la Cité ;

Il n’y a pas, non plus, cette vaste surface que couvre Londres, et qui force la population à se centraliser et à se disséminer soir et matin.

Nos usages, ici, sont différents ; nous n’avons pas, nous, d’aussi grands centres d’attraction. Par suite, la circulation est à peu près partout active dans Paris. Pour la servir utilement, il faut dès lors se pénétrer de cette condition absolument inéluctable, qu’il est nécessaire de disséminer en tous sens les moyens de locomotion et non de les faire converger vers un seul point.

Pour finir sur ce sujet par une comparaison rapide, disons qu’à Londres c’est une concentration et une décentralisation absolues qui s’opèrent chaque jour ; tandis qu’à Paris c’est un épanouissement, pour ainsi dire permanent de la population, qu’il faut savoir favoriser. Le but à atteindre est, par suite, complètement différent.

Ce ne sera donc pas avec les trajets souterrains, forcément limités par la difficulté de leur construction et le coût en résultant, que satisfaction sera donnée aux besoins du public ;