dant cette désignation d’un animal très
doux et très apprécié, surtout pour ses côtelettes,
perd tout son charme si vous y
ajoutez le mot : ministériel.
Mouton ministériel ! Réunissez ces deux mots et vous apercevrez toute la horde des éternels tondus, toujours prêts sur le signe de leur chef, à sauter la clôture des droits de leurs compatriotes.
Dites d’un homme public : Il a une bonne presse, et tout le monde comprendra que les journaux lui sont favorables. Prenez les mêmes mots et dites d’une femme publique : Cette femme est une bonne Presse, et vous proférerez contre elle une accusation infâmante.
Les mots : dégénérés, crétins, hystériques, ratés, demi-fous, etc., vous semblent des énormités que vous ne voudriez même pas adresser à votre belle-mère.
Placez ces mots tous à la suite et ajoutez-y au bout le nom : Nationalistes. Mettez le tout dans la bouche d’un Ministre qui le lancera à tous les échos, ensuite examinez le Ministre, et vous verrez, que dans son effort, il s’est couvert de salive. La bave est sortie, mais elle est retombée sur