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À bout portant

Je ne suis, hélas ! qu’un pauvre Nippon, et je ne saurais par conséquent donner plus qu’un mikado.

Ce que je vous offre est tout simplement un bouton à quatre trous.

Mais quel bouton ! Et quels trous !

Si le petit corps rond que je vous adresse pouvait parler il vous narrerait bien des choses.

Vous ne le croyez peut-être pas, mais chacun de ses trous contient, si on peut dire, un symbole.

Examinez un instant ce petit bouton et bientôt vous y verrez apparaître le portrait tout craché du célèbre Ambassadeur.

Voyez le premier trou. Ne représente-t-il pas, par sa rondeur, le grassouillet Rodolphe et n’est-il pas vide comme Lui ?

Le deuxième trou, n’offre-t-il pas l’image frappante de l’éloquence de l’ami du général Oku ? C’est creux ; c’est sans fond.

Jetez un œil dans le troisième trou et vous y verrez Rodolphe lyrique, Rodolphe poète. Ce trou, c’est toute une épopée : c’est Ajax, c’est Saint-Denis, en un mot, c’est le trou … badour.