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En 1915


J’ai trouvé dans des vieux papiers, datant des débuts du vingtième siècle, de l’an mil neuf cent quinze (1915) exactement, un journal dont la lecture m’a bien égayé. C’est une preuve de plus que les peuples de cette époque avaient conservé, sous leur prétendu vernis de civilisation, les mœurs sauvages de leurs ancêtres des temps primitifs.

Si l’on examine l’histoire, on voit que vers 1912 une grève de houilleurs bouleversa le monde. Le charbon — j’explique ici pour les jeunes lecteurs que le charbon était un combustible noir dégageant un gaz nauséabond (on peut en voir un morceau admirablement bien conservé au Musée de Ramezay) — le charbon, dis-je, devint un article très rare et suivant la mentalité anti-sociale d’alors, tout le monde voulut en avoir ; résultat : le charbon devint un article de grand luxe. J’en trouve la preuve dans le journal de 1915 et je reproduis textuellement :

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