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« Que ce fut vrai ou non, elle dit qu’elle n’avait jamais ressenti un tel plaisir de toute sa vie. Quoi qu’il en soit, la guérison que je lui ai apportée fut merveilleuse, car peu de temps après, elle retrouva l’usage de ses jambes. Même N***n était fier de moi. C’est à elle et à mes bras que je dois ma position de masseur. »

« Eh bien, et ce bijou ? » dis-je.

« Oui, j’étais en train de l’oublier. L’été arriva, elle dut quitter la ville et se rendre dans un lieu de cure thermale, où je n’avais aucune envie de la suivre ; elle me fit donc jurer que je ne fréquenterais pas une seule femme pendant son absence. Je l’ai fait, bien sûr, la conscience tranquille et le cœur léger.

» Quand elle revint, elle me fit prêter serment à nouveau, après quoi elle déboutonna mon pantalon, sortit Sir Priapus et le couronna en bonne et due forme en tant que Rosière[trad 1].

« Je peux dire, cependant, qu’il n’était pas du tout raide de la nuque et hargneux ; en fait, il semblait tellement vaincu, peut-être pensait-il qu’il ne méritait pas cet honneur, qu’il baissa la tête très docilement. J’avais l’habitude de porter ce bijou à ma chaîne,

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.