la puissance créatrice de l’homme, là d’un reptile répugnant.
« Mais regardez là », dis-je à Teleny, « il y a aussi des femmes. »
« Non », répondit-il, « les femmes ne sont jamais admises à nos fêtes. »
« Mais regardez ce couple-là. Voyez cet homme nu avec sa main sous les jupes de la jeune fille serrée contre lui. »
« Les deux sont des hommes. »
« Quoi ! aussi celle qui a les cheveux roux et le teint brillant ? N’est-ce pas la maîtresse du vicomte de Pontgrimaud ? »
« Oui, la Vénus d’Ille, comme on l’appelle généralement ; et le vicomte est là, dans un coin, mais la Vénus d’Ille est un homme ! »
Je restais bouche bée. Ce que j’avais pris pour une femme ressemblait, en effet, à une belle figure de bronze, aussi lisse et polie qu’un moulage japonais à cire perdue[trad 1], avec une tête de cocotte parisienne émaillée.
Quel que soit le sexe de cet être étrange, il portait une robe moulante de couleur changeante, or dans la lumière, vert foncé
- ↑ Note de Wikisource. En français dans le texte.