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Ces Jézabels peintes, cadavériques ou boursouflées, sont les servantes de Paphos, les splendides adoratrices de Vénus, dont les charmes magiques font tressaillir les sens, les houris sur les seins desquelles on se pâme et on se ravit au paradis.

Mes amis, voyant mon ahurissement total, se mirent à rire de moi. Je me suis alors assis et j’essayai bêtement de sourire.

Trois de ces créatures s’approchèrent immédiatement de moi, l’une d’elles me passa les bras autour du cou, m’embrassa et voulut introduire sa langue dégoûtante dans ma bouche ; les autres commencèrent à me tripoter de la manière la plus indécente qui soit. Plus je résistais, plus elles semblaient vouloir faire de moi un Laocoon.

— Mais pourquoi vous choisirent-elles comme leur victime ?

— Je ne sais vraiment pas, mais ce doit être parce que j’avais l’air si innocemment effrayé, ou parce que mes amis riaient tous de mon visage horrifié.

L’une de ces pauvres femmes, une grande fille brune, une Italienne, je crois, était manifestement au tout