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chantant des chansons obscènes.

Enfin, nous arrivâmes à une sorte de taudis, où les voitures s’arrêtèrent devant une maison basse, au fronton saillant, qui semblait avoir souffert de l’humidité. Elle avait un air fou et, comme elle était peinte en rouge jaunâtre, ses nombreuses excoriations lui donnaient l’air d’être atteinte d’une maladie de peau répugnante et galeuse. Ce lieu de villégiature infâme semblait prévenir le visiteur de la maladie qui couvait entre ses murs.

Nous entrâmes par une petite porte et empruntâmes un escalier en colimaçon, gras et glissant, éclairé par une lampe à gaz asthmatique et vacillante. Bien que je répugnait à poser la main sur la rampe, il était presque impossible de monter ces marches boueuses sans le faire.

Dès le premier pallier, nous fûmes accueillis par une vieille sorcière aux cheveux gris, au visage boursouflé et exsangue. Je ne sais vraiment pas ce qui la rendait si repoussante à mes yeux, peut-être était-ce ses yeux irrités et dépourvus de cils, son expression méchante ou son métier, mais le fait est que de toute ma vie je n’avais jamais vu une créature aussi repoussante. Sa bouche, avec ses