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maîtresse, une jolie grisette[trad 1], ou une cocotte[trad 1] à la mode, car le terme horizontale[trad 1] n’était pas encore à la mode. Un autre insinua que j’étais attaché au tablier de ma maman, que mon père ne m’avait pas permis de prendre la clé de la serrure. Un troisième dit que je voulais aller menarmi la rilla[ws 1], comme l’exprime crûment Aretino.

Voyant qu’il était impossible de s’échapper, je consentis de bonne grâce à les accompagner.

Un certain Biou, jeune d’âge, mais vieux dans le vice, qui, comme un vieux matou, avait déjà perdu à seize ans un œil dans une bataille d’amour (il y avait attrapé quelque virus syphilitique), se proposa de nous montrer la vie dans les parties méconnues du vrai Quartier Latin.

« D’abord », dit-il, « je vais vous emmener dans un endroit où nous allons passer un peu de temps et nous amuser ; cela nous mettra en train et de là nous irons dans une autre maison pour tirer avec nos pistolets, ou plutôt nos revolvers, car le mien a un barillet de sept coups. »

Son œil unique brillait de plaisir et son pantalon s’agitait de l’intérieur lorsqu’il disait cela. Nous avons tous accepté sa proposition, et j’étais particulièrement

  1. a, b et c Note de Wikisource. En français dans le texte.
  1. Note de Wikisource. Cf. correspondance de l’Arétin, Lettere scritte dai piu rari autori, 1544, p. 36, lettre à M. Francesco Sansovine et note 1 dans Lettere Scelte, éd. 1902 disponible sur Internet archive : « Menarsi la rilla Se tripoter, mot obscène, le même que se tripoter, pour Ne rien faire, Être un fainéant ».