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ce détestable caniche, debout sur ses pattes arrière et qui me lorgnait, était-il entré dans ma chambre ?

Je repris finalement mes esprits et je vis que le caniche n’était que ma chemise, que j’avais jetée sur une chaise avant d’aller me coucher. Maintenant que j’étais bien réveillé, ma mère me fit comprendre qu’en m’entendant gémir et crier, elle était entrée pour voir si j’étais souffrant. Bien entendu, je m’empressai de lui assurer que j’étais en parfaite santé et que je n’avais été la proie que d’un effroyable cauchemar. Elle posa alors sa main fraîche sur mon front brûlant. Le contact apaisant de sa douce main refroidit le feu qui brûlait dans mon cerveau et apaisa la fièvre qui faisait rage dans mon sang.

Lorsque je fus calmé, elle me fit boire une chope d’eau sucrée aromatisée à l’essence de fleurs d’oranger, puis me quitta. Je m’endormis à nouveau. Je me réveillais cependant plusieurs fois, et toujours pour voir le pianiste devant moi.

Le lendemain également, lorsque je revins à moi, son nom résonnait à mes oreilles, mes lèvres le marmonnaient, et mes premières pensées allaient vers lui. Je le vit, dans mon esprit,