Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. I.djvu/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
44

je gémissais, je criais de plaisir.

Aussi serré qu’était mon dard, j’essayais de le retirer lentement, quand tout à coup, j’entendis un bruit dans la chambre. Je vis une lumière plus forte que celle de la lampe de chevet, puis une main se posa sur mon dos. J’entendis mon nom prononcé à haute voix.

Imaginez ma honte, ma confusion, mon horreur. C’était ma mère, et j’étais au-dessus de ma sœur.

« Camille, qu’y a-t-il, es-tu malade ? » dit-elle.

Je me suis réveillé, tremblant de peur et de consternation, me demandant où j’étais, si j’avais profané ma sœur, ou ce qui s’était arrivé ?

Hélas, ce n’était que trop vrai, les dernières gouttes de ce fluide destructeur suintaient encore de moi. Ma mère se tenait à mon chevet, en chair et en os. Ce n’était donc pas un rêve !

Mais où était ma sœur, ou la fille dont j’avais joui ? De plus, ce dard rigide que je tenais dans ma main, était-il le mien ou celui de Teleny ?

J’étais sûrement seul et dans mon lit. Alors que me voulait ma mère ? Et comment