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donc d’étouffer mon amour, mais une nuit, incapable de vaincre la passion folle qui me consumait, j’y cédais et me glissais furtivement dans sa chambre.

À la lumière rosée de sa lampe de chevet, je l’ai vue allongée, ou plutôt étendue sur son lit. Je frissonnai de désir à la vue de cette chair blanche et nacrée. J’aurais voulu être une bête de proie pour la dévorer.

Ses cheveux dorés, lâchés et ébouriffés, étaient éparpillés en mèches sur l’oreiller. Sa chemise de linon voilait à peine sa nudité, tout en rehaussant la beauté de ce qu’elle laissait à nu. Les rubans avec lesquels ce vêtement avait été attaché sur son épaule s’étaient défaits, exposant ainsi son sein droit à mes regards affamés et avides. Il se dressait ferme et pulpeux, car c’était une très jeune vierge, et sa forme délicate n’était pas plus grande qu’une grande coupe de champagne, et comme le dit Symonds :

“Ses seins brillaient comme les roses que les lys enveloppent.”

Lorsque son bras droit fut levé replié sous sa tête, j’ai pu voir une masse touffue de poils sombres et auburn