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étroitement, me pressant contre tout son corps pendant quelques secondes. Ce court laps de temps me parut une éternité.

Je pouvait sentir son souffle chaud et haletant contre mes lèvres. En bas, nos genoux se touchèrent et je sentis quelque chose de dur se presser et se déplacer contre ma cuisse.

Mon émotion à ce moment-là était telle que j’avais du mal à tenir debout ; j’ai cru un instant qu’il allait m’embrasser, les poils drus de sa moustache chatouillaient légèrement mes lèvres, produisant une sensation des plus délicieuses. Mais il se contenta de me regarder dans les yeux avec une fascination démoniaque.

Je sentis le feu de ses regards s’enfoncer profondément dans ma poitrine, et bien plus bas. Mon sang se mit à bouillir et à bouillonner comme un fluide brûlant, si bien que je sentis mon…, (ce que les Italiens appellent un “oiseau” et qu’ils ont dépeint comme un chérubin ailé) se débattre dans sa prison, lever la tête, ouvrir ses petites lèvres et cracher à nouveau une ou deux gouttes de ce fluide de vie crémeux.

Mais ces quelques larmes, loin d’être un baume apaisant, semblaient être des gouttes de caustique