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« Un parfum, quand ? »

« Quand je jouais la gavotte ; vous avez peut-être oublié. »

« Voyons voir, vous avez raison, quel parfum était-ce ? »

« Lavande ambrée[trad 1]. »

« Exactement. »

« Qui vous est indifférent et que je n’aime pas ; dites-moi, quel est votre parfum préféré ? »

« Héliotrope blanc[trad 1]. »

Sans me donner de réponse, il sortit son mouchoir et me le fit sentir.

« Tous nos goûts sont identiques, n’est-ce pas ? » Et en disant cela, il me regarda avec un désir si passionné et si voluptueux, que l’appétit charnel dépeint dans ses yeux me fit défaillir.

« Vous voyez, je porte toujours un bouquet d’héliotrope blanc ; laissez-moi vous le donner, pour que son odeur me rappelle à vous ce soir, et peut-être vous fasse rêver de moi. »

Et prenant les fleurs de sa boutonnière, il les mit dans la mienne d’une main, tandis qu’il glissait son bras gauche autour de ma taille et m’enserrait

  1. a et b Note de Wikisource. En français dans le texte.