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« Oui, en effet ; pas sagement, mais trop bien. »

Après quoi, elle retira sa jaquette, se précipita alors sur son amant et le serra dans ses bras, l’abreuvant de ses baisers ardents sur la tête, les yeux, les joues, puis sur la bouche. Cette bouche que je désirais tant embrasser !

Les lèvres serrées l’une contre l’autre, elle resta quelque temps à respirer son haleine et, presque effrayée par son audace, elle toucha ses lèvres avec le bout de sa langue. Puis, prenant courage, elle la glissa peu après dans sa bouche, et après un certain temps, elle l’enfonça et la retira, comme si elle voulait l’inciter à imiter l’acte de la nature avec elle ; elle était tellement convulsée de désir par ce baiser qu’elle dut se retenir à lui pour ne pas tomber, car le sang lui montait à la tête, et ses genoux se dérobaient presque sous elle. Enfin, prenant sa main droite, après l’avoir serrée un instant avec hésitation, elle la plaça entre ses seins, lui donnant son téton à pincer, et pendant qu’il le faisait, le plaisir qu’elle ressentait était si grand qu’elle se pâmait de joie.

« Oh, Teleny ! » dit-elle ; « Je ne peux pas ! Je ne peux plus. »