Un fabricant vendit son âme au diable, en échange d’un secret recherché qui devait le rendre très riche en fort peu de temps.
Et il devint très riche !
Mais il oubliait, dans son bonheur, qu’il devait livrer son âme un certain jour, fixé d’avance.
Et ce jour était arrivé !
Et en sortant de sa fabrique, un soir, avec un bout de chandelle allumée en main, il vit, là devant lui, le noir diable :
« Je viens chercher votre âme ! »
« Oh ! laissez-moi vivre aussi longtemps que durera cette chandelle !… Voyez, il n’y a plus qu’un petit bout !… Je dois régler encore certaines affaires. »
« Soit ! »
Mais le fabricant se trouvait justement à côté d’un puits très profond.
Et il y jeta sa chandelle !
Le diable vit qu’il était dupé. Il fit entendre un cri tel que toute la maison trembla, et il s’envola.
Le fabricant fit combler le puits.
Le bout de chandelle dure encore[1] !
b. Dans certaines légendes (sagas), on parle de diables qui jouent et dansent avec les mortels.
Volksleven, I, 66, écrit :
À Lubbeek, dans un cabaret, il y avait, un dimanche soir un homme qui jurait de façon atroce. On jouait aux cartes. Soudain entra un inconnu ; il joua aussi et jura plus fort que
- ↑ Het keersken is nog niet opgebrand !
(Voy. plus haut le conte de Maréchal-petit-Maréchal) ; Idem, III, 108, Duivel en Wever.